• Accueil
  • CV
  • Conférences
  • Publications
  • Logiciels
  • Musique
  • Portfolio
  • Accueil
  • CV
  • Conférences
  • Publications
  • Logiciels
  • Musique
  • Portfolio

Le fantastique dans la musique anecdotique de Luc Ferrari

  • On 15 février 2015

Cette conférence sera donnée dans le cadre du colloque sur Le fantastique dans les musiques des XXe et XXIe siècles  à l’université de Rouen le 24 mars 2015.

programme complet

PR2-2

Résumé

Le fantastique a toujours eu une place de choix dans la musique électroacoustique. Il émerge à travers le timbre des sons provoquant l’imaginaire de l’auditeur, la possibilité de manipuler des enregistrements en créant une ambiguïté avec le réel ou le travail de l’espace permettant de créer des environnements sonores inouïs. De nombreux compositeurs ont aussi intégré le fantastique dans le programme même de leurs musiques : Les paroles dégelées de Pierre Schaeffer, Futuristie ou Dracula de Pierre Henry, Forêt profonde de Francis Dhomont ou Pour en finir avec le pouvoir d’Orphée de Bernard Parmegiani et François Bayle.

Dans sa musique anecdotique, Luc Ferrari créé un dialogue entre les sons du quotidien et les sons abstraits : « J’avais là toute une échelle allant de l’abstrait au concret. Je pouvais donc représenter des images, les faire apparaître ou disparaître, je pouvais faire un spectacle d’absurdité, je pouvais articuler le langage des bruits »[1]. De Music Promenade aux Presque rien en passant par Strathoven ou Far West News, le compositeur exploite cette dialectique entre concret et abstrait de différentes manières : les sons abstraits font irruption en rompant le flux du paysage sonore, déstabilisent l’auditeur en créant une dialectique musicale irréelle, s’insèrent dans le flux sonore en créant une ambiguïté subtile ou font écho à certains bruits naturels. L’abstrait émerge aussi très souvent à la suite des paroles que le compositeur chuchote dans l’enregistrement de ses paysages sonores, prolongeant en quelque sorte ses pensées.

Chez Luc Ferrari, le monde sonore abstrait n’est jamais dominant, il permet le passage entre deux univers concrets, deux paysages sonores, ou rapproche des moments éloignés du même paysage. Le compositeur joue avec le réel, manipule notre écoute en déformant ses enregistrements.

En partant d’analyses de plusieurs œuvres, cette présentation permettra de réaliser une typologie de la dialectique entre concret et abstrait et de montrer le foisonnement dont a fait preuve le compositeur dans ce domaine.


[1] Luc Ferrari, Jacqueline Caux, Presque rien avec Luc Ferrari, Paris, Main d’œuvre, 2002, p. 149.

0 Commentaires

Professeur des universités

Université Évry Paris-Saclay

Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines (CHCSC) – EA 2448

Histoire de la musique, analyse musicale, musicologie numérique, musique électroacoustique, représentation musicale, informatique musicale

Recherches
  • Analyse de l’interprétation acousmatique
  • NATIV
  • New Multimedia Tools for Electroacoustic Music Analysis
  • ElectroAcoustic Resource Site
  • Thèse
  • Habilitation à diriger des recherches
  • Fiche pratique : outils numériques pour la recherche

Journée d'étude / séminaire notation #3

La représentation du son dans la création et l’analyse musicale

Scroll

© 2019, pierre couprie